Ici nous allons expliquer quelques méthodes de rendu possibles, et exposer la notre.
Tout d'abord, la méthode utilisée pour un rendu dépend de ce que l'on va vouloir montrer. En effet, le rendu d'une architecture, d'un intérieur, d'une scène, ou d'un objet, n'a pas les mêmes enjeux procéduraux. Il va donc falloir faire les bons choix.
Nous allons dans cet article, nous pencher plus précisément sur les rendus architecturaux qui nous intéresse ici.
LE LOGICIEL DE RENDU
Une multitude de logiciel de rendu 3D existe. Globalement basés sur le même principe de calcul, ces logiciels proposent de créer une interaction entre les faces qui constituent la composition, la lumière émise et reflétée, ainsi que les textures, leurs couleurs, leurs profondeurs de maillage (le BUMP) et leurs propriétés réfractraires et réfléchissantes. Toutes ces données complexes sont traîtées entre elles afin de créer l'image magique ayant pour but de se rapprocher d'un certain réalisme.
On comprend vite la difficulté pour ces logiciels à traîter un tel niveau de calcul, lorsque l'on veut un rendu précis. C'est là que les professionnels de rendus se confrontent assez vite à l'épine noir du domaine, le fameux "temps de calcul" (qui est malgré tout de plus en plus réduit par l'arrivée des nouveaux processeurs et nouvelles cartes graphiques du type RTX).
Il va donc falloir jongler entre efficacité de rendu et temps de rendu. Nous allons voir qu'il est souvent nécessaire de passer d'un logiciel de traitement d'image à un autre, pour parfois gagner en qualité et parfois gagner en temps de création.
RENDU OU TRAITEMENT DE L'IMAGE ?
Intérressons nous de plus près aux rendus architecturaux.
Prenons l'exemple de la végétation que l'on retrouve beaucoup dans des images d'intégration architecturale afin d'insérer harmonieusement la construction dans son environnement.
Une végétation modélisée en 3D, consomme énormément de ressources. En général bien plus que l'architecture en
elle-même. En effet, celle-ci est composée de milliers de faces orientées aléatoirement représentant l'ensemble du feuillage. Sont en jeux : lumière, réfléction et ombrage, dans le calcul de l'image. On pourrait estimer qu'un seul arbre serait encore acceptable pour un rendu, mais lorsqu'on ajoute à notre rendu 10, 20, ou 50 éléments végétalisés,le temps de calcul devient exponentiel. Dans ce cas, chaque feuille crée une intéraction avec les autres, et prolonge le temps de rendu considérablement.
Ici la technique la plus répendu consiste à intégrer la végétation après coup, après le rendu, grâce à des logiciels de traitement d'image en 2D, du type Photoshop ou GIMP. C'est là que le créateur du rendu va devoir faire appel à ses connaissances architecturales, techniques voir scientifiques, et à son intuition plus artistique et personnelle, pour se rapprocher au mieux du réalisme et de l'esthétique escompté.
Chez Thomas Studio3D, nous sommes amenés à appliquer les 2 méthodes selon la compexité de l'environnement.
En revanche, à coup sûr nous importons nos images rendus dans un logiciel de traitement d'image, dans le but d'affiner des détails de lumière, environnementaux, comme le ciel ou le sol, des détails de textures qui n'apparaissent pas toujours clairement sur les rendus, et une masterisation colorimétrique finale.
LES PROCESSUS DE L'IMAGE FINALE
On peut entrevoir ici, les grosses étapes de rendu.
Le premier rendu brut appliqué à la modélisation déjà texturée donne un aperçu des volumes, des lumières, des textures et de l'angle de la caméra. Ce rendu un peu froid et pas très réaliste, est nécessaire pour voir quels sont les éléments à mettre en place pour la suite afin d'affiner le rendu.
Dans cet exemple, nous voulions que l'architecture apparaissent lors d'un couché de soleil. L'éclairage est donc indispensable à cet étape. Plus de 40 points lumineux avec des modes de diffusion différents ont été insérés dans cette scène. Les qualités réfractaires et réfléchissantes du vitrage est aussi un facteur important à définir. Alors le rendu commence à s'encrer dans la réalité.
La dernière étape consiste à passer le rendu sur un logiciel d'image 2D, afin de d'humaniser et de donner vie à l'architecture. C'est ce qu'on appelle le photomontage, par la technique du collage. Sont insérés ici : végétation, ciel et colorimétrie associée, et d'autres effets visuels de mouvements.
La post-production a été dans cet exemple assez rapide à réaliser, dû à la charge de travail essentiellement mis en amont au moment de la modélisation et du rendu.
Ce n'est pas toujours le cas. En effet, dans cette image l'angle de vue (correspondant à l'oeil humain) est rapproché, dû aux volumes de l'architecture assez importants, apparaît donc un environnement avoisinant assez peu représenté. À l'inverse d'une architecture type logement résidentielle, où l'environnement est généralement beaucoup plus présent sur la visualisation.
FAIRE LES BONS CHOIX ?
Vous l'aurez compris, la méthode utilisée pour la création d'image de rendu, dépend entièrement de l'architecture, de ses volumes, de sa personnalité, et surtout de ce que l'on souhaite mettre en valeur chez elle.
Pour notre part chez Thomas Studio3D, l'une des clés pour la réussite d'une image, est de combiner plusieurs outils entre eux, d'en extraire leur qualité et leur potentiel à améliorer le visuel sur un trait particulier de l'image.
Il peut nous arriver d'utiliser 4 voir 5 outils différents pour arriver à l'image souhaitée.
Chaque méthode est possible, chaque méthode est juste et chaque méthode à sa force. Même si la technique de fabrication reste importante, ce qui compte le plus à nos yeux, est simplement de savoir répondre à cette question :
Qu'est ce que l'on veut faire apparaître de l'architecture en question ? ...
Juin 2021
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